« La Françafrique, c’est fini », signé Macron, Hollande et Sarkozy

Écrit par sur 03/03/2023

Le président français, Emmanuel Macron, actuellement en visite au Gabon, a affirmé que l’ère de la « Françafrique » était « révolue ». Rien de très neuf! D’autres présidents français ont usé de cette vieille antienne pour se refaire une virginité après avoir considéré l’Afrique francophone comme leur pré carré !

Le président français Emmanuel Macron a affirmé ce jeudi 2 mars, à Libreville (Gabon) que l’ère de la « Françafrique » était « révolue » et que la France était désormais un « interlocuteur neutre » sur le continent. « Cet âge de la Françafrique est bien révolu et j’ai parfois le sentiment que les mentalités n’évoluent pas au même rythme que nous quand je lis, j’entends, je vois qu’on prête encore à la France des intentions qu’elle n’a pas, quelle n’a plus », a-t-il dit devant la communauté française au Gabon.

Le plus cocasse de cette intervention convenue, c’est est d’avoir choisi pour s’exprimer un des pays africains les plus inféodés à la France depuis « Papa Bongo », notre cher Omar Bongo qui fut l’interlocuteur privilégié des Présidents français depuis jacques Foccard, le financier de bon nombre de campagnes électorales enFrance, l’ami de Jacques Chirac et de jean Marie le Pen et le plus francophile des chefs d’état africains.
 

Hollande et Sarkozy, des précurseurs 

Autre souci pour notre président beau parleur qu’on avait connu plus créatif, c’est qu’i n’est pas le premier président français à prétendre avoir tourné la page de cette « Françafrique » cent fois enterrée, cent fois rescussitée

Ainsi en visite à Dakar au Sénégal, François Hollande avait déja annoncé- déja!- la fin de la Françafrique. « Le temps de la Françafrique est révolu : il y a la France, il y a l’Afrique, il y a le partenariat entre la France et l’Afrique, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité », avait expliqué Hollande.

Nicolas Sarkozy, lui, avait promis une « rupture » avec la « Françafrique » pendant sa campagne présidentielle, autrement dit la fin des relations opaques et inégalitaires de type colonial.

Un an plus tard devant le Parlement sud-africain au Cap, il avait entonné un hymne à la « renaissance » du continent et appelé de ses voeux une « refondation » des relations entre la France et l’Afrique. En février 2012, le même qui au Gabon avait cautionné l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo, le fils d’Omar, confirmait avoir mis fin aux « réseaux occultes » entre Paris et son pré carré africain.

On espérait mieux !

En quête d’une nouvelle politique africaine, Emmanuel Macron reprend quelques rengaines usées de ses prédécesseurs. On espérait mieux !


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